8 novembre 2014

7 différences entre un analyste digital classique vs ecommerce

Un analyste digital à la particularité de pouvoir et vouloir analyser tout ce qui aide à la compréhension d'un phénomène. Tous les analystes que je connais déclarent pouvoir faire des analyses dites ecommerce. Moi-même, je m'en croyais capable jusqu'à ce que j'arrive chez LeSite une agence digitale de Montréal spécialisé en ecommerce. Aujourd'hui, tous mes clients sont des propriétaires ou gestionnaires de sites ecommerces. Depuis mon arrivé, j'ai appris que non-seulement je n'y connaissait rien, mais aussi que je n'était pas seul. J'y ai appris quelques choses importantes.

1. La première leçon est que l'argent mène la décision. Jusqu'ici, rien de nouveau. Mais lors d'analyse, la valeur d'un élément doit toujours être précisé. Toutes les analyses doivent être mises en contexte par rapport aux objectifs et aux revenus. Votre $ devient votre qualifiant. $/channel, $/content, $/page speed, $/anything.

2. Mes meilleurs amis sont devenus les mesures transactionnels: revenue, visites avec transactions,  nombre de transactions, average order value mieux connu par AOV, basket size (quanity/transactions), ...
Je travaille avec ces métriques sans arrêt et à toutes les sauces.

3. La métrique qui selon moi est la plus importante est le taux de conversion du commerce électronique (ecommerce conversion rate). C'est le "nombre de visites avec un achat" divisé par les "visites totales". Cette métrique signifie, lorsqu'elle est positive, qu'une dépense supplémentaire pourrait générer un revenu supplémentaire ceteris paribus. Un taux de conversion de 5% pour un canal me dit que si j'investis 100$ de plus dans ce canal à disons 10¢ du clic, j'ai 50 transactions. Disons aussi pour l'exemple que ces transactions n'auraient pas eu lieu sans mon investissement de 100$ (voir multi cannal plus loin). Si mon profit moyen par transaction est de 5$, je fais 250$ (50 transactions * 5$ de profit moyen = 250$ de profit). C'est un ROI de 250%. 
Note: pour maintenir le ceteris paribus, c'est-à-dire que toutes les autres métriques ne change pas ou peu, il faut une bonne équipe et une optimisation continue.

4. L'analyse de l'abandon du tunnel de conversion ecommerce est le même travail que pour des conversions non transactionnels, mais les budgets d'optimisation sont plus facile à faire approuver. Il faut tout de même commencer avec un petit projet de optimisation du taux de conversion (CRO) à grand potentiel.

5. Un autre point important est la comparaison. Les gestionnaires ne sont pas autant dans les stats que nous et donc, ils ne se souviennent pas souvent des anciennes stats qu'on leur a fournis. Ils se souviennent encore moins d'un benchmark spécifique comme du nombre de produit vendu du dernier lancement de produit à la semaine 5. Toujours mettre le comparatif, et s'il n'y en a pas, mettre quelque chose de similaire avec une note disant que ce ne sont pas exactement les même choses.

6. L'analyse multi-cannal et multi device est l'art d'étudier les visiteurs qui vont interagir avec une marque à travers une multitude de points de contacts et de devices. Pensons à un client insatisfait qui va faire une vidéo sur YouTube avec sa webcam, qui gazouille sur Twitter avec son cellulaire et qui partage sur Facebook un mécontentement avec sa tablette. Ça donne plusieurs points de contacts. Cela se fait aussi pour l'achat en ligne et surtout pour les gros achats et les petits achats répétitifs. Les gens vont chercher plusieurs sources d'informations et en plusieurs sessions avant de se décider à acheter.

7. L'attribution est l'étape suivant l'analyse multi cannal et multi device consistant à créer un model automatique d'attribution des conversions aux bons points de contacts. Cette analyse sert à attribuer le ROI aux bon cannaux et optimiser en fonction des parcours type. Je connais 2 techniques de création de model d'attribution: A. la manuelle et subjective et B. la statistique. 
A. La technique manuelle est d'attribuer des valeurs à chacun des points de contacts et de laisser le model faire le reste. C'est très subjectif à l'analyste et les biais de narcissisme et vanité sont des pièges à éviter. 
B. La statistique consiste à modéliser l'impact des valeurs selon les données passées. Dans ce cas, l'utilisateur doit être lié à tous les multi-device et multi cannaux possible.

Si vous faites des analyses ecommerce et vous avez noté d'autres points importants, laissez-moi savoir!

 


24 octobre 2014

Implémenter CrazyEgg avec le Google Tag Manager

J'ai fait le test et il est possible d'installer CrazyEgg  (CE) sur un site qui à Google Tag Manager (GTM) sans jouer dans le code. Il suffit de mettre la règle d'exécution à "Event equals gtm.dom".

C'est quoi CrazyEgg

CrazyEgg est un logiciel de suivi du comportement de l'utilisateur. Il comporte 4 grandes fonctions.

1. Click Map

Le click map est une fonction qui permet de voir sur une carte de chaleur ou les clics sont plus concentrés. Un endroit avec plusieurs clics devient "plus chaude" passant du bleu au vert, puis rouge, orange, jaune et blanc s'il y a beaucoup de clics.

2. Scroll map

Le scroll map est l'outil qui permet de dire à quelle hauteur les gens ont passé le plus de temps dans une page. La hauteur (en pixels) ayant eu le plus d'attention est celle où on attribue le blanc est les couleurs s'en suivent selon le niveau d'attention par rapport à la hauteur.


3. Confetti report

Le rapport de confetti est l'équivalent du click map par contre, les clics sont représentés par des petits points. Il est possible à l'aide d'un menu de segmenter ces clics en fonction de plusieurs critères tels que l'heure du jour, jour de la semaine, utm_source, utm_support, utm_campaign, le navigateur, le système d'opération, et plusieurs autres.


4. Overlay / liste

C'est une analyse de clics par zone (zone du header, zone de la bannière principale, etc.) Il y a aussi les clics sans liens, les "others". Ces zones sont aussi disponible via une liste.

Concurrents

CrazyEgg à maintenant des concurrents qui font du click mapping:


  • LuckyOrange - fait plusieurs types de suivi aussi. Le click map n'est pas aussi bon à mon avis.


  • ClickTale - fait aussi plusieurs choses. L'outil est plus dispendieux.


  • Yandex metrica - gratuit si vous possédez un compte chez l'engin de recherche russe


Le processus pour utiliser CE sur GTM

En étape:
Pour ceux qui ont GTM et CE passez à l'étape 4 directement.

CrazyEgg et Google Tag Manager

1. Achetez-vous une licence CrazyEgg. Il y a des plans qui commencent à partir de 9$ par mois.
2. Lors de l'ouverture du compte, CrazyEgg vous donnera un code JavaScript à implémenter dans le code de votre site avant la balise fermante body. Notez et enregistrez ce code dans un fichier Texte sans l'implémenter directement dans le site.
3. Créer vous un compte Google Tag Manager et implémentez le code GTM tout juste après la balise ouvrante body.

Nouveau Tag

4. Créez un "New tag" et choisissez le type "custom HTML".
5. Cliquez sur "More" sous les type de trigger.

Nouveau Trigger

6. Créez un nouveau en cliquant sur "New" > "custom event" > entrez "gtm.dom" sous "Event name to match" > ajouter le "trigger name" "gtm.dom".
7. Assurez-vous que le trigger gtm.dom est séléctionné, cliquez sur "save" et ensuite cliquez sur "continue".

Code CrazyEgg

8. Sous "Tag name " entrez "CrazyEgg Code"
9. Collez dans la boite HMTL le code de CrazyEgg sauvé à l'étape 2
10. Cliquez sur "Create tag".

Déployez les changement de code et vous pouvez faire fonctionner CE à partir de GTM!

Bonne analyse,
Raf

Note: Lors de la mise-en-place des suivis CrazyEgg, un module vérifie que le code est dans la page suivie. Celui-ci ne voit pas le code CE à travers le code de GTM même si celui-ci s'exécute. Validez 2 à 4 heures plus tard et vous devriez avoir des données qui ont commencé à entrer.